L'Irish Corner

Pete pénètre dans le pub où fleure bon une odeur qui lui est familière : celle du cocktail tabac - alcool - café, un doux fumet qui lui rappelle les nombreux bars dans lesquels il a distribué tournées ou gnons avec une générosité sans égale.
Trois péquenauds jouent aux cartes dans un coin, tandis qu'au comptoir, un middle-aged fatigué s'apprête à siroter sans conviction une appétissante bière brune, prestement servie par la tenancière des lieux, une femme directe et peu commode.

Pete alla commander deux bières (il les préférait blondes et avec de la mousse) au comptoir puis posa son imposante carcasse contre la banquette en cuir.
Il ne pouvait s'empêcher de fulminer intérieurement contre ce #$$"#*"#* d'inspecteur qui ne semblait disposé qu'à lui mettre des bâtons dans les roues. Son ire était au stade qui précédait immédiatement une explosion incontrôlable de tout ce qu'il s'évertuait à contenir, et un mot de plus de la part de l'inspecteur et Pete lui aurait littéralement volé dans les plumes, quelques soient les conséquences de son coup de sang !
D'ailleurs, la tension de Pete n'était totalement retombée à son niveau ordinaire, et il n'aurait pas fallu que quelqu'un ne le provoque très longtemps pour que Pete laisse libre cours à la violence qui le rongeait. Sur ce, il siffla la première de ses bières en moins de temps que la serveuse n'avait mis à la tirer.
Le sous-bock de la bière que venait de s'enfiler Pete avait souffert tant ce dernier avait posé sa chope, toujours intacte, avec une force qui aurait normalement dû la casser.
Il lui fallait maintenant attendre cette chiffe molle de Dave. La patience n'avait jamais été la qualité première de Pete et, dans l'état d'énervement qui était le sien, il l'était encore moins qu'à l'accoutumée.
*Si Dave n'est pas là dans un quart d'heure, je me tire ....*, songea Pete, dévisageant les autres clients du bar.
Après un temps de réflexion réduit à sa plus simple expression, Pete enchaina et but la deuxième bière qu'il avait initialement destinée à Dave aussi rapidement que la première.
Puis la tête sur ses bras eux-mêmes sur la petite table, il ferma les yeux et s'assoupit, espérant qu'il ne serait réveillé que par l'arrivée prochaine de Dave...

Par Chance, les autres clients et la patronne laissent Pete récupérer tranquillement. 10 minutes sont passées et Dave n'est pas encore entré.

Pete se réveilla sans se souvenir qu'il était au pub, et mit bien deux minutes à recouvrer tous ses esprits.
Il consulta ensuite sa montre :
*Mais qu'est ce qu'il fout ? Qu'a t-il donc à lui raconter, à cet inspecteur ?
En tout cas, je l'attends encore 5 minutes, pas une de plus !*

Sous prétexte de tuer le temps, Pete commanda une nouvelle bière puis retourna à sa place. Cependant, l'impatience le gagnait de plus en plus, et il avait du mal à tenir en place. Il regardait sa montre toutes les 30 secondes, et il trépignait bruyamment avec ses pieds, de sorte que tous les clients du pub l'avaient déjà remarqué et, par la même occasion, lui avaient jeté un regard noir, ce qui avait eu le don d'énerver prodigieusement Pete.
- Dave, magne toi, Dave, magne toi avant que ... répétait-il inlassablement à voix basse.

Alors que Pete commence à se faire remarquer, l'attention des clients est focalisé sur Dave qui entre précipitemment en cherchant déjà Pete du regard.

Pete était presque soulagé de voir Dave entrer dans le pub. Si un jour on lui avait dit que la vue de cette mauviette le ravirait à ce point, Pete ne l'aurait jamais cru et aurait même probablement tenté de faire changer d'avis le prophète avec des arguments "frappants"...
Toutefois, l'heure n'était pas à l'étonnement, et Pete s'empressa de faire signe à Dave pour qu'il vienne le rejoindre. Cependant, craignant que Dave ne l'aperçoive pas immédiatement, Pete donna un peu de la voix, fort peu discrètement, dans son plus pur style :
- Dave, je suis là, magne toi de commander une bière pour moi ainsi que quelque chose pour toi si le cœur t'en dit, et viens t'assoir, faut vraiment qu'on cause, nous deux !

dave sentait bien au ton de la voix du pere qu il etait enerve... il de dirigea donc prestement vers le comptoir commanda un biere pour le pere et un bourbon pour lui
puis il alla le plus rapidement que lui permettaient se maisn prises vers la table ou tronait le pere
en arrivant il dit d un air ravi :
-"et une biere pour vous et un bourbon sec pour moi !"
il s assoit en face du pere attends quelques econdes et lui dit calement :
"-donc qu y a t il de si urgent pour que vous vouliez me parler mon pere ?"
dave s affaisse un peu dans sa chaise tout en restant pret a anticiper toute reaction violente du pere

Saisissant la chope que lui tendait Dave, Pete sortit de sa veste plusieurs feuilles de papier en voyant celui-ci arriver :
- Voici ce que dit le journal en latin, vous vous rappelez ?

Elèments importants du journal en latin :

1. L'auteur du journal, le Docteur Cornwallis, semble faire partie d'une confrérie secrète qui date de l'Antiquité.
2. Il est plusieurs fois fait mention que la confrérie attend la naissance de L'Enfant (aucun indice sur ce fameux Enfant).
3. Le dirigeant de cette confrérie est un certain Baron Hauptmann, qui habite quelque part en Transylvanie.
4. Le Docteur Cornwallis a découvert la naissance de l'Enfant en 1880 (soit il y a environ 45 ans) et en a immédiatement averti Hauptmann en Europe.
5. En 1891, le "jeune maître Edward" a vécu chez Cornwallis pendant quelques mois avant que Hauptmann n'arrive aux Etats-Unis. A son retour en Europe, Hauptmann a emmené le "jeune maître Edward" avec lui et a laissé en échange un "cadeau spécial" à Cornwallis.
6. Un passage mentionne un incident grave avec sa femme et une paire de lunettes, mais c'est très confus.
7. Le journal s'achève sur la naissance de "Jeremy" et les difficultés pour l'élever au sous-sol.

- J'ai également fait traduire les lettres trouvées chez la vieille femme au puits :

Traduction des deux lettres en allemand :

1. Cher Dr Cornwallis.
Toutes mes félicitations pour votre découverte. Tout ce que vous me dites confirme qu'il s'agit effectivement de l'Enfant. Gloire à Shub-Niggurath ! La prophétie va se réaliser ! Je vous envoie les copies de la généalogie que vous avez demandée. Elle dissipera tout doute que le garçon soit bien Celui-là. Il porte la marque et les astres sont bien placés.
Longue vie à Yog-Sothoth. Hauptmann.

2. Cher Dr Cornwallis.
Tout marche selon mes prévisions. Je dois arriver aux Etats-Unis le 27 mai, pour prendre en charge le jeune Maître Edward. J'espère que vous avez préparé correctement le garçon pour le voyage. Nous ne devons pas rater l'occasion cette fois-ci. Les astres ne laissent pas prévoir d'autre naissance avant au moins un siècle et la Confrérie s'impatiente ! J'ai pris contact avec ses parents et ils comprennent nos intérêts et nos intentions. J'espère qu'il n'y aura pas de réticences de leur part. C'est typiquement l'homme d'affaires imprévoyant et sa compagnie est déjà bénéficiaire de sa décision. Ils seront tout à fait contents, je pense. J'apporterai un cadeau avec moi, un cadeau de la Confrérie pour vos inestimables services. C'est une paire de lunettes que j'ai fabriquées. Je vous expliquerai leur utilisation correcte lorsque j'arriverai.
Longue vie à Yog-Sothoth. Baron Hauptmann.

De plus, quand je suis allé au siège du Boston Globe, j'ai appris qu'en novembre 1891, un violeur de sépultures a été arrêté par la police au All Heart's Cemetery alors qu'il tentait de pénetrer dans un caveau appartenant à la famille Cornwallis. La police soutient que le mobile est le vol en dépit de ce que prétend le coupable. Ce dernier, qui a tenté de retourner le corps du Dr Ambrose Cornwallis sur le ventre, prétend que le docteur, récemment décédé, était un sorcier.

Enfin, je n'ai rien pu apprendre au commissariat à cause de l'inspecteur, contrairement à ce que j'espérais.
Et toi, que sais tu de plus ?

dave apres un moment de reflexion :
-"je vois que vous en savez bien d avantage que moi..."
-"je travaillais et repensais a notre aventure quand soudain je me suis rappele ces lettres, pensant que mr eli les avait en sa possession j ai tente en vain de le contacter, puis je me suis dit que sans doute la police n etais pas au courant, mais que leur enquete avait du avancer et qu il pourraient peut etre nous en apprendre d avantage en echange de ces quelques informations... c est alors que je me suis rendu a la police et que nous nous sommes croises..."
dave parle doucement et calmement sachant que ce qu il va dire pourrait reviver les ardeurs du pere :
-"a la police l inpecteur m a appris que l enquete etait close ; etrangement il n etait pas au courant des lettres trouvees mais il connaissant vraisemblablement leur existence : il a dit : "c est donc dans la maison Cornwallis qu il a trouve les lettres", je ne sais pas s il connait leur contenu exact mais il m avait l air bien soucieux et a son facon d agir je dirais qu il vous pense meler a cette affaire... j ai plaide votre cause bien entendu... mais cela n a pas semble suffir... personnellement je sais qu en tant qu homme d eglise vous ne feriez jamais une chose pareil !"
apres une courte pause durant laquelle de noubreuse idees se bousculent dans sa tete dave fini par articuler :
-"maintenant que je connais le contenu de ces lettres je vais pouvoir le rassurer completement et je pourrais essayer d obtenir le nom et l adresse du profanateur... peut etre en saurons nous d avantage par son intermediaire ?"
il continue :
-"je pense qu il vaut mieux que j aille seul a la police pour recuperer ces informations, l inspecteur sera plus enclin a me parler vu les petits desagrements que vous avez cause lors de votre precedente venue... je peux y aller des maintenant, a moins que vous n ayez quelque chose a ajouter ?"

- Non, c'est le mieux à faire, effectivement... De mon côté, je ne vais pas rester à moisir ici, j'irai donc à la bibliothèque pendant que tu vas au commissariat, ok ? Rendez-vous à ma librairie dans 2 heures...

Toujours courroucé, Pete s'empressa de finir son verre, laissa négligemment un billet sur la table pour régler l'addition, puis sortit du pub sans un regard pour Dave dont il n'attendit même pas la réponse à sa propre question.

[Pete sort du pub, et se rend à la bibliothèque.]

dave n etant en aucun surpris par l attitude du pere il se contente de se lever et de s en aller le plus naturellement du monde au commissariat
la sule chose qu il trouve etrange c est qu il n a pas senti l animosite habituelle du pere a son egard... sans doute etait il trop presse d en savoir plus pour etre desagreable... en tout cas tant mieux... il se souvient de sa bosse et des 4 points de vie perdu lors du mystere du puit au monstre...