CALL OF CTHULHU
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Ia ! Ia ! Cthulhu ftaghn ! Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl ftaghn !
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Des intros qui tuent

Aller en bas 
AuteurMessage
Gardien_des_arcanes
Admin
Gardien_des_arcanes


Messages : 106
Date d'inscription : 11/11/2008

Des intros qui tuent Empty
MessageSujet: Des intros qui tuent   Des intros qui tuent Icon_minitimeDim 21 Déc - 3:36

Dagon :

"C'est dans un état bien particulier que j'écris ces mots, puisque cette nuit je ne serai plus. Je me trouve sans le sou, au terme de mon supplice de drogué qui ne supporte plus la vie sans sa dose, et je ne puis endurer plus longtemps ma torture. Je vais sauter par la fenêtre, me jeter dans cette rue sordide. Il ne faudrait pourtant pas croire que la morphine, dont je suis l'esclave, ait fait de moi un être faible ou dégénéré. Lorsque vous aurez lu ces quelques pages hâtivement griffonées, vous ne vous étonnerez pas - encore que vous ne puissiez jamais le comprendre parfaitement - que je me trouve devant cette unique alternative : l'oubli ou la mort."

La Cité sans nom :

"Dès que j'approchai de la Cité sans nom, je compris qu'elle était maudite. Traversant au clair de Lune une affreuse vallée dessechée, je la voyais de loin, dressée au milieu des sables, comme un cadavre émergeant d'une fosse mal faite. La peur suintait des pierres, usées par le temps, de cette vénérable survivante du déluge, cette aïeule de la Grande Pyramide. Une aura invisible me repoussit et m'engageait à fuir les antiques et sinistres secrets que nul ne devait connaître, que nul devant moi n'avait osé pénétrer."

Le Molosse :

"Dans mes oreilles agonisantes résonne sans cesse et toujours s'agite un cauchemar composé de bruits giratoires, de claquements animaux et d'un lointain et distant aboiement, qui pourrait être celui de quelque gigantesque molosse. Ce n'est pas un rêve - ce n'est même pas, j'en ai peur, la folie - car trop de choses me sont arrivées déjà pour que je puisse nourrir encore quelque doute miséricordieux. Saint-Jean n'est plus qu'un cadavre broyé; moi seul sais pourquoi, et ce que je sais est tel que je suis prêt à me faire sauter la cervelle, de crainte de subir, moi aussi, le même sort. Sans répit rôde, dans les allées sans limites et sans jour de l'imaginaire le plus affreux, la noire, l'informe Némésis qui m'entraîne progressivement vers l'annihilation de moi-même."

L'Appel de Cthulhu :

"Ce qu'il y a de plus pitoyable au monde, c'est, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à relier tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île placide d'ignorance, environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin. Les sciences, chacune s'évertuant dans sa propre direction, nous ont jusqu'à présent peu nui. Un jour cependant, la coordination des connaissances éparses nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur le réel et sur l'effroyable position que nous y occupons qu'il ne nous restera plus qu'à sombrer dans la folie devant cette révélation ou à fuir cette lumière mortelle pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel obscurantisme.
Les théosophes ont eu l'intuition de la grandeur effrayante du cycle cosmique à l'intérieur duquel notre univers et la race humaine ne sont que des incidents éphémères. Ils ont fait allusion à d'étranges survivances en des termes qui devraient glacer le sang, si un aimable optimisme ne les masquait. Mais ce n'est pas d'eux que me vint l'unique vision fugitive des ères interdites qui me glace quand j'y songe et me rend fou quand j'en rêve."

L'Etrange maison haute dans la brume :

"Chaque matin, près des falaises de Kingsport, une étrange brume monte de la mer. Blanche et duveteuse, elle s'élève des profondeurs vers ses frères les nuages, toute pleine de rêves de paturages humides et de cavernes de Léviathan. Et lorsque, plus tard, les calmes pluies d'été tombent sur les toits qui abritent les poètes, ces nuages éparpillent des bribes de rêves pour que les hommes ne vivent pas sans avoir vent des mystères anciens, ou des merveilles que durant la nuit les planètes racontent aux autres planètes. Quand les contes s'épaississent et se font nombreux dans les grottes des tritons, et que les conques, dans les cités d'algues marines, font résonner de vieux airs enseignés par les Anciens, alors des brumes impatientes s'élèvent dans les cieux, chargées de connaissances et de secrets. Et ceux qui, des rochers, regardent vers l'océan, ne voient qu'une blancheur surnaturelle; comme si le bord de la falaise était le bord du monde, et comme si les cloches solennelles des balises tintaient dans un éther de féérie."

La Maison de la Sorcière :

"Etaient-ce les rêves qui avaient amené la fièvre, ou la fièvre les rêves, Walter Gilman n'en savait rien. Derrière tout cela était tapie l'horreur sourde, purulente, de la vieille ville, et de l'abominable mansarde moisie, à l'abri d'un pignon, où il étudiait, écrivait et se colletait avec les chiffres et les formules quand il ne se retournait pas sur son maigre lit de fer. Son oreille devenait d'une sensibilité surnaturelle, intolérable, aussi avait-il depuis longtemps arrêté sur la cheminée la pauvre pendule dont le tic-tac finissait par lui sembler un fracas d'artillerie. La nuit, les mouvements indistinct de la ville obscure au-dehors, les sinistres galopades des rats dans les cloisons vermoulues, et le craquement des poutres invisibles de la maison séculaire lui donnaient à eux seuls l'impression d'un pandémonium de stridences. Les ténèbres grouillaient toujours de sons inexplicables, et pourtant il tremblait parfois que ces bruits-là ne cessent pour faire place à certains autres, plus assourdis, qu'il soupçonnait de rôder derrière eux."

Le Monstre sur le seuil :

"Il est vrai que j'ai logé six balles dans la tête de mon meilleur ami, et pourtant j'espère montrer par le présent récit que je ne suis pas son meurtrier."


Dernière édition par Gardien_des_arcanes le Dim 21 Déc - 3:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Des intros qui tuent
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CALL OF CTHULHU :: Le Corps du Myhthe :: H.P Lovecraft, l'homme derrière tout ça...-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser